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AVRIL l593. 369
. de l'heretique. Qu'on ne devoit l'endurer ; et que si la conference avoit lieu, et qu'on en vinst à une paix, qu'ils se donnassent garde hardiment : car il y auroit du sang respandu, et à bon escient, pour ce que la vraie paix de Dieu estoit la guerre aux heretiques, politiques, fauteurs et adherans d'iceux.
Celui de Saint-Nicolas des Champs, aprés mille injures vomies contre le Roy, apela ceux de Paris par plusieurs fois des badaus et des cailletes, de penser qu'un relaps se fist jamais catholique. Cependant, au
-commencement de son sermon il pria Dieu pour le duc de Maienne, qui devoit estre ici cn brief: ce qu'on trouva estrange de lui, et encores plus de Boucher, qui le recommanda fort ce jour, aussi bien que le curé de Saint-André.
Le lundi vingt-sixième de ce mob, jour et feste Saint-Marc, qui venoit au dimanche, mais fust remise à ce jour de lundi, nostre maistre Benoist, curé de Saint-Eustace, prescha aux Augustins contre le Roy: ce qu'il n'avoit accoustumé de faire; l'apela relaps, et qu'on ne le pouvoit avoir pour roy; qu'il y avoit deux mois qu'on estoit sur l'election d'un autre; et qu'il devoit estre fait il y a long temps. Et autres sots propos plus estranges de lui que d'un autre, pour ce qu'il n'avoit gueres accoustumé d'en tenir que de bons.
Ce jour, furent semés et affichés à Paris, par les quarrefours, des placcards contre tous ceux qui alloient à la conference, qui la trouvoient bonne et qui en estoient; lesquels ils apeloient là dedans traistres, politiques, adherans et fauteurs de l'heretique et de ce meschant Bearnois, que les bons catholiques ne vouloient reconnoistre pour roy, encores qu'il se fist ca-46. 24
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